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George Orwell en Birmanie

La lecture de l’incontournable roman «Une histoire birmane » (1934) de George Orwell est vivement recommandée lorsque que l’on envisage un voyage en Birmanie.  Dans ce livre l’auteur de 1984 relate son expérience dans la  police en Birmanie de 1922 à 1927. L’anti-héros d’une histoire birmane, à l’image d’Orwell, est la critique d’une administration coloniale corrompue et déliquescente qui l’inspira jusqu’au dégoût de sa propre expérience et le conduira après son retour en Europe à plonger dans le milieu des marginaux, comme pour retrouver son humanité. Son expérience birmane lui inspira plusieurs écrits : de « Une Pendaison » (1931), qui renvoie à une exécution capitale dont il fut le témoin, et qui dessine l’éthique dont Orwell ne se départira plus ; à « Comment j’ai tué un éléphant » (1936) qui se déroule a Mawlamyine, véritable satire de l’impérialisme britannique. Il passa cinq années (d’ennui) dans une Birmanie en proie aux tensions suscitées par la montée du nationalisme, et par la répression orchestrée par le colonisateur. Rapatrié en Angleterre en 1927 pour raisons médicales- il avait contracté la dengue- il refusa de retourner en Birmanie, et présenta sa démission de la police, pour se lancer à corps perdu dans la littérature et l’engagement politique.

Pourquoi la Birmanie ?

Ses études au collège d’Eton en Angleterre terminées, c’est tout naturellement que le jeune Eric Blair, qui n’avait pas encore pris son nom de plume, entra au service de l’armée impériale où il fut nommé sergent de police en 1922, et envoyé en Birmanie, pays qui n’était pas inconnu de sa famille. Né au Bengale, il était le fils d’un fonctionnaire de l’administration des Indes, chargé de la Régie de l’opium. Son grand-père maternel avait été marchand de teck en Birmanie. Après neuf mois de formation à l’école de police de Mandalay, il reçut sept affectations, successivement à Maymyo, Myaungmya, Twante, Thanlyin, Insein, Mawlamyine (Moulmein) – où vivait encore sa grand-mère- et Khata.

Projet de musée

Katha qui s’appelait à l’époque “Kyauktada” était la dernière affectation d’Eric Blair au sein de la police impériale avant son retour en Angleterre en 1927. Sept ans après avoir quitté la ville endormie au bord du fleuve Irrawaddy, il l’a immortalisée comme le cadre de son premier roman « Une histoire birmane ».

Nyo Ko Naing, graphiste et dessinateur devenu le conservateur, historien de la petite ville, amateur d’Orwell est désireux de promouvoir Katha en tant que destination touristique. Il participe à la rénovation de la maison du 19ème siècle de l’ancien commissaire britannique, qui sera transformée en musée qui devrait ouvrir ses portes l’année prochaine (2020).

Le tourisme lié à Orwell a augmenté en Birmanie depuis qu’un demi-siècle de régime militaire a pris fin en 2011, bien que le nombre reste faible. Nyo Ko Naing estime que Katha reçoit 300 à 400 visiteurs par mois.

En 2012, il a fondé le Katha Heritage Trust et a lancé une campagne dans les médias pour sauver la maison du commissaire d’un homme d’affaires local qui souhaitait transformer la propriété en patinoire….

 

 

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