Pourquoi cet article ? Après avoir assisté à une conférence donnée à l’Alliance française de Bangkok par Patrick Kersalé, ethnomusicologue passionné (et passionnant) par les musiques traditionnelles à travers le monde, j’ai décidé de partager sa culture communicative avec vous.
Né en 1959, Patrick Kersalé installé à Siem Reap près du site d’Angkor au Cambodge a passé une trentaine d’années à la recherche de musiques traditionnelles menacées de disparition (Afrique, Asie du Sud-est, Inde, Népal et Europe). Il a commencé en 2009 à étudier la musique de l’époque angkorienne qui est représentée sur les bas-reliefs (iconographie), documentée sur les stèles (épigraphie) et objets archéologiques. Cette étude l’a conduit à reconstituer des instruments disparus du 7e au 16e siècle avec l’aide d’artisans locaux. Si vous êtes de passage à Angkor, ne manquez pas d’aller à l’exposition à Theam’s House à Siem Reap où vous pourrez voir des instruments de musique angkoriens, des harpes karen de Birmanie et de Thaïlande, des instruments des minorités ethniques du Ratanakiri au Cambodge.
Musicien, pédagogue et conférencier, P. Kersalé est l’auteur de 300 publications (DVD, livres, CD, films, outils pédagogiques). En cours de tournage un documentaire sur les tambours de bronze d’Asie du Sud-est en collaboration avec Jacques de Guerny, auteur de l’ouvrage « Les tambours de bronze de l’Asie du Sud-Est ». (Hémisphères Editions, 2017)
Pour aller plus loin, je vous invite à aller sur le riche site bilingue scientifique dédié à la musique et à la danse ancienne du Cambodge. Découvrez 1 500 ans de musiques religieuses et profanes, certaines déjà disparues, d’autres en voie d’extinction. https://www.soundsofangkor.org/